J.O. 233 du 8 octobre 2003
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Texte paru au JORF/LD page 17211
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Vocabulaire des termes généraux de la chimie (liste de termes, expressions et définitions adoptés)
NOR : CTNX0306849K
acide de Brønsted
Domaine : Chimie.
Définition : Entité moléculaire, ou l'espèce chimique correspondante, capable de céder un hydron (proton) en donnant une autre entité ou espèce chimique : la base conjuguée.
Note : On qualifie les acides de ce type de « forts » ou « faibles » selon qu'ils sont complètement ou partiellement dissociés en solution aqueuse.
Voir aussi : acide de Lewis, acide dur, base de Brønsted, hydron.
Équivalent étranger : Brønsted acid, protonic acid.
acide dur
Domaine : Chimie.
Définition : Acide de Lewis dont le centre accepteur d'électrons est faiblement polarisable.
Note :
1. Par « polarisable », on entend ici : « dont le nuage électronique peut se déformer facilement sous l'effet d'un champ électrique ».
2. Un acide dur s'associe plutôt à une base dure qu'à une base molle.
Voir aussi : acide de Lewis, acide mou, base dure, base molle.
Équivalent étranger : hard acid.
acide mou
Domaine : Chimie.
Définition : Acide de Lewis dont le centre accepteur d'électrons est fortement polarisable.
Note :
1. Par « polarisable », on entend ici : « dont le nuage électronique peut se déformer facilement sous l'effet d'un champ électrique ».
2. Un acide mou s'associe plutôt à une base molle qu'à une base dure.
Voir aussi : acide de Lewis, acide dur, base dure, base molle.
Équivalent étranger : soft acid.
alkylation, n.f.
Domaine : Chimie.
Définition : Introduction d'un groupe hydrocarboné monovalent non aromatique dans une espèce chimique.
Note : Ce terme s'emploie également, avec un sens particulier, dans le domaine de l'industrie pétrolière.
Équivalent étranger : alkylation.
aromatique, adj.
Domaine : Chimie.
Définition : Se dit d'une entité moléculaire qui comporte un système conjugué cyclique et qui, en raison de la délocalisation électronique, présente une énergie plus basse et par suite une stabilité plus grande que toutes les structures limites possibles.
Note :
1. Ce caractère se rencontre dans les systèmes cycliques plans comportant (4n + 2) électrons ; l'exemple classique d'une telle entité est le benzène (pour lequel n = 1).
2. Traditionnellement utilisé pour qualifier les hydrocarbures dont la formule comporte un ou plusieurs noyaux benzéniques, ce terme est parfois employé comme substantif pour les désigner.
Voir aussi : conjugaison, entité moléculaire, résonance, structure limite.
Équivalent étranger : aromatic.
assistance anchimère
Domaine : Chimie.
Définition : Accélération d'une réaction résultant de l'interaction entre un centre réactionnel et des électrons d'un groupe appartenant à la même molécule mais qui ne sont pas conjugués avec ce centre.
Note :
1. Du grec ankura, « ancre » ; ch se prononce k.
2. Cet effet intervient fréquemment dans les réactions de substitution nucléophile, par exemple dans l'hydrolyse facilitée de l'ypérite [sulfure de bis (2-chloroéthyle)].
Voir aussi : conjugaison, nucléophile.
Équivalent étranger : anchimeric assistance.
base de Brønsted
Domaine : Chimie.
Définition : Entité moléculaire, ou l'espèce chimique correspondante, capable d'accepter un hydron (proton) en donnant une autre entité ou espèce chimique : l'acide conjugué.
Note : On qualifie les bases de ce type de « fortes » ou « faibles » selon que les acides conjugués sont partiellement ou complètement dissociés en solution aqueuse.
Voir aussi : acide de Brønsted, base de Lewis, base dure, base molle, hydron.
Équivalent étranger : Brønsted base.
base dure
Domaine : Chimie.
Définition : Base de Lewis dont le centre donneur d'électrons est faiblement polarisable.
Note :
1. Par « polarisable », on entend ici : « dont le nuage électronique peut se déformer facilement sous l'effet d'un champ électrique ».
2. Une base dure s'associe plutôt à un acide dur qu'à un acide mou.
Voir aussi : acide dur, acide mou, base de Lewis, base molle.
Équivalent étranger : hard base.
base molle
Domaine : Chimie.
Définition : Base de Lewis dont le centre donneur d'électrons est fortement polarisable.
Note :
1. Par « polarisable », on entend ici : « dont le nuage électronique peut se déformer facilement sous l'effet d'un champ électrique ».
2. Une base molle s'associe plutôt à un acide mou qu'à un acide dur.
Voir aussi : acide dur, acide mou, base de Lewis, base dure.
Équivalent étranger : soft base.
chélate, n.m.
Domaine : Chimie.
Définition : Entité moléculaire comportant une chélation ; l'espèce chimique correspondante.
Note : Du grec khélé, « pince » ; ch se prononce k.
Voir aussi : chélation.
Équivalent étranger : chelate.
chélation, n.f.
Domaine : Chimie.
Définition : Formation ou présence de liaisons ou autres forces attractives entre un atome central unique et deux ou plusieurs sites liants distincts d'un même ligand.
Note :
1. Du grec khélé, « pince » ; ch se prononce k.
2. On limite souvent l'utilisation de ce terme aux cas où l'atome central est un atome métallique.
Voir aussi : entité moléculaire, espèce chimique.
Équivalent étranger : chelation.
clathrate, n.m.
Domaine : Chimie.
Définition : Composé d'inclusion dans lequel la molécule incluse est enfermée dans une cage formée par la molécule hôte ou par un réseau de molécules hôtes.
Note :
1. Du grec klathron, « fermeture ».
2. L'expression « composé en cage » est déconseillée.
Voir aussi : composé d'inclusion.
Équivalent étranger : cage compound, clathrate.
composé d'inclusion
Domaine : Chimie.
Définition : Composé dont l'un des composants forme une cavité de taille limitée ou un réseau cristallin dans lesquels sont logées la ou les entités moléculaires d'une seconde espèce chimique.
Note : L'attraction entre l'hôte et la ou les molécules incluses étant due à des forces de Van der Waals, il n'y a pas de liaisons chimiques fortes entre ces espèces.
Voir aussi : clathrate, entité moléculaire, molécule hôte, molécule incluse.
Équivalent étranger : inclusion complex, inclusion compound.
composé en couronne
Forme abrégée : composé couronne.
Domaine : Chimie.
Définition : Assemblage monocyclique comportant au moins trois sites liants retenus ensemble par des liaisons covalentes et suffisamment proches pour former des chélates avec des espèces cationiques incluses en position centrale ou quasi centrale.
Note : On peut citer comme exemples de telles molécules les éthers-couronnes, capables de fixer les cations alcalins.
Voir aussi : chélate, complexe, cryptand, ligand.
Équivalent étranger : coronand, coronate, crown compound.
conjugaison, n.f.
Domaine : Chimie.
Définition : Délocalisation d'électrons de type , par exemple dans une séquence de liaisons simples et multiples alternées.
Note :
1. L'unité structurale présentant une telle délocalisation est appelée « système conjugué ».
2. Ce terme désigne, par exemple, le recouvrement des orbitales atomiques, de type « p », d'au moins trois atomes adjacents.
Voir aussi : formule développée, hyperconjugaison, orbitale, résonance.
Équivalent étranger : conjugation.
coordinence, n.f.
Domaine : Chimie.
Voir : indice de coordination.
cryptand, n.m.
Domaine : Chimie.
Définition : Entité moléculaire formée d'un assemblage cyclique ou polycyclique de ligands comprenant au moins trois sites liants, qui définit une cavité moléculaire capable de lier fortement et ainsi de masquer une autre entité moléculaire qui peut être un cation, un anion ou une espèce neutre.
Note : On admet parfois que les « composés en couronne » appartiennent à ce groupe.
Voir aussi : chélate, composé en couronne, cryptate, ligand.
Équivalent étranger : cryptand.
cryptate, n.m.
Domaine : Chimie.
Définition : Complexe formé par l'association d'un cryptand et de l'entité moléculaire située dans sa cavité.
Voir aussi : cryptand.
Équivalent étranger : cryptate.
cycloaddition, n.f.
Domaine : Chimie.
Définition : Réaction dans laquelle au moins deux molécules insaturées, ou deux parties d'une molécule, se combinent pour former un seul adduit cyclique.
Note : Une cycloaddition peut être une réaction péricyclique ou une réaction par étapes.
Voir aussi : adduit, réaction chélotrope, réaction péricyclique.
Équivalent étranger : cycloaddition.
décroissance radioactive
Domaine : Chimie/Chimie nucléaire.
Définition : Diminution d'activité dans le temps d'une substance ou d'un mélange de substances radioactives par désintégration radioactive.
Voir aussi : désintégration radioactive.
Équivalent étranger : radioactive decay.
demi-vie, n.f.
Domaine : Chimie.
Définition : Dans la cinétique d'une réaction au cours de laquelle un réactif réagit complètement, temps nécessaire pour que la concentration de ce réactif soit réduite de moitié.
Note : Pour la désintégration d'un échantillon de nucléide radioactif, on parle de « période d'un nucléide radioactif ».
Équivalent étranger : half-life.
effet inducteur
Domaine : Chimie.
Voir : effet inductif.
effet inductif
Domaine : Chimie.
Synonyme : effet inducteur.
Définition : Modification des densités de charge d'un atome ou d'un groupe d'atomes par induction électrostatique, le long d'une chaîne d'atomes d'une entité moléculaire, sous l'effet d'atomes voisins.
Voir aussi : effet mésomère.
Équivalent étranger : inductive effect.
effet isotopique
Domaine : Chimie.
Définition : Modification d'une propriété physique ou chimique d'une espèce chimique résultant d'un changement de sa composition isotopique.
Équivalent étranger : isotope effect, isotopic effect.
effet mésomère
Domaine : Chimie.
Définition : Effet produit sur une grandeur expérimentale, telle une vitesse de réaction, par un atome ou un groupe d'atomes introduit comme substituant dans une entité de référence, du fait de la création ou de l'extension d'une délocalisation d'électrons.
Voir aussi : effet inductif.
Équivalent étranger : mesomeric effect.
électronégativité, n.f.
Domaine : Chimie.
Définition : Aptitude d'un atome, ou d'un groupe d'atomes, d'une entité moléculaire à attirer des électrons de liaison.
Note :
1. Des théories différentes ont conduit divers auteurs à proposer des échelles différentes de valeurs relatives de l'électronégativité.
2. L'adjectif « électronégatif » qualifie aussi, en électrolyse, les espèces qui se déplacent vers l'anode.
Équivalent étranger : electronegativity.
entité fluctuante
Domaine : Chimie.
Définition : Entité moléculaire qui subit des réarrangements dégénérés rapides.
Voir aussi : réarrangement dégénéré, tautomérie de valence.
Équivalent étranger : fluxional entity.
état stationnaire
Domaine : Chimie.
Définition : État d'un système ouvert dans lequel les grandeurs physiques en chaque point du système n'évoluent pas en dépit d'échanges de matière ou d'énergie avec l'extérieur.
Note : L'état stationnaire est différent de l'état d'équilibre.
Équivalent étranger : stationary state.
formule de Lewis
Domaine : Chimie.
Synonyme : structure de Lewis.
Définition : Formule développée d'une entité moléculaire dans laquelle tous les électrons de la couche de valence sont représentés par des points placés de telle sorte que deux points schématisent une paire d'électrons ou une liaison covalente simple entre deux atomes.
Note :
1. Une liaison double est représentée par deux paires de points et une liaison triple par trois paires de points.
2. Par souci de simplification, on représente souvent les paires d'électrons par des tirets.
Voir aussi : formule développée.
Équivalent étranger : electron dot structure, Lewis formula, Lewis structure.
hydron, n.m.
Domaine : Chimie.
Définition : Nom du mélange des cations ¹H+, ²H+ et ³H+ dans les proportions naturelles des isotopes de l'hydrogène, utilisé également lorsqu'il n'est pas nécessaire de distinguer les divers isotopes.
Note :
1. Le terme « proton », réservé à la dénomination du cation ¹H+ correspondant au seul isotope ¹H (« protium »), est encore souvent utilisé à la place de « hydron ».
2. Les cations ²H+ et ³H+ portent respectivement les noms de « deutéron » et de « triton ».
Voir aussi : protium.
Équivalent étranger : hydron.
hyperconjugaison, n.f.
Domaine : Chimie.
Définition : Interaction électronique d'une liaison simple soit avec un centre cationique ou radicalaire, soit avec une double liaison ou un système délocalisé d'électrons.
Note : Le cation tertiobutyle et le toluène sont des exemples d'entités moléculaires pour lesquelles on admet une telle hyperconjugaison.
Voir aussi : conjugaison, résonance, structure limite.
Équivalent étranger : hyperconjugation.
indice de coordination
Domaine : Chimie.
Synonyme : coordinence, n.f., nombre de coordination.
Définition : Nombre d'atomes, de molécules ou d'ions directement liés à un atome central dans une entité moléculaire.
Note :
1. Exemples : dans le méthane CH4, l'indice de coordination du carbone est 4 ; celui du cobalt est 6 dans le cation complexe hexaamminecobalt [Co(NH3)6]³+.
2. L'expression est utilisée avec un sens différent dans la description géométrique des cristaux ioniques ; il s'agit alors du nombre de voisins les plus proches de l'ion considéré. Exemple : dans le chlorure de sodium, les ions forment un réseau régulier et chaque ion a l'indice de coordination 6.
Équivalent étranger : coordination number.
indice de liaison
Domaine : Chimie.
Synonyme : ordre de liaison.
Définition : Valeur calculée, entière ou décimale, du nombre de paires d'électrons liant deux atomes par référence à une liaison simple.
Note :
1. Une liaison simple est une liaison covalente qui met en jeu une seule paire d'électrons localisés.
2. Dans la méthode de la résonance, cet indice peut être considéré comme la moyenne pondérée des nombres de paires d'électrons liant deux atomes dans chacune des structures limites prises en considération ; ainsi dans le benzène, l'indice de liaison entre deux atomes de carbone est voisin de 1,5.
Voir aussi : résonance, structure limite.
Équivalent étranger : bond order.
indice de valence formelle
Domaine : Chimie/Nomenclature.
Définition : Nombre total de liaisons à deux électrons qu'un atome d'un hydrure fondamental peut contracter avec les atomes adjacents, y compris ceux d'hydrogène.
Note : Cette notion est particulièrement importante pour les atomes à valence variable, tels que le soufre et le phosphore ; ainsi le phosphore peut avoir l'indice de valence formelle 3 ou 5 selon qu'il se trouve dans les hydrures PH3 ou PH5 ou dans leurs dérivés.
Voir aussi : structure fondamentale.
Équivalent étranger : bonding number.
isotopomère, n.m.
Domaine : Chimie.
Définition : Chacun des isomères qui ont le même nombre d'atomes isotopiquement distincts mais qui diffèrent par la position de ces atomes.
Note :
1. Le terme résulte de l'association des mots « isotope » et « isomère » ; il est également utilisé comme adjectif.
2. À titre d'exemples, on peut citer CH3-CDO et CH2D-CHO.
Voir aussi : isomère.
Équivalent étranger : isotopomer.
lyophile, adj.
Domaine : Chimie.
Définition : Qui présente une affinité avec un solvant donné.
Note :
1. Le préfixe lyo- vient du grec luein, « dissoudre ».
2. Divers termes sont utilisés lorsqu'on souhaite préciser la nature du solvant pour lequel se manifeste cette affinité ; exemples : hydrophile (eau), lipophile (graisses), etc.
Voir aussi : lyophobe.
Équivalent étranger : lyophilic.
lyophobe, adj.
Domaine : Chimie.
Définition : Qui ne présente pas d'affinité avec un solvant donné.
Voir aussi : lyophile.
Équivalent étranger : lyophobic.
mésomérie, n.f.
Domaine : Chimie.
Définition : Mode de représentation ou d'étude de la structure réelle d'une entité moléculaire dont les électrons de liaison sont délocalisés ; ce mode considère cette entité comme intermédiaire entre deux ou plusieurs structures hypothétiques comportant des liaisons localisées, c'est-à-dire susceptibles d'être représentées par les formules de Lewis habituelles.
Note :
1. Du grec mesos, « au milieu ».
2. Ce mode de représentation a été considéré comme l'expression initiale du concept de résonance développé ultérieurement à l'aide de la mécanique quantique.
3. Contrairement à ce que l'on rencontre parfois, les structures limites ne peuvent être qualifiées de « mésomères ».
Voir aussi : conjugaison, résonance.
Équivalent étranger : mesomerism.
nombre de coordination
Domaine : Chimie.
Voir : indice de coordination.
orbitale, n.f.
Domaine : Chimie/Mécanique quantique.
Définition : Fonction mathématique représentant l'onde stationnaire associée à un électron en interaction avec les autres particules constituant l'atome ou l'entité moléculaire considérés, et qui détermine la région de l'espace correspondant à une probabilité de présence donnée de cet électron et à son niveau d'énergie.
Note : Forme elliptique de l'expression « fonction d'onde orbitale ».
Voir aussi : conjugaison, hyperconjugaison, résonance.
Équivalent étranger : orbital.
ordre de liaison
Domaine : Chimie.
Voir : indice de liaison.
protium, n.m.
Domaine : Chimie.
Définition : Dénomination de l'atome ¹H.
Note :
1. Le nom « hydrogène » désigne le mélange à l'état naturel des isotopes ¹H, ²H et ³H ; il est également utilisé lorsqu'il n'est pas nécessaire de distinguer les divers isotopes.
2. Les isotopes ²H et ³H portent respectivement les noms de « deutérium » et de « tritium ».
3. « Protium » se prononce « prossium ».
Voir aussi : hydron.
Équivalent étranger : protium.
radical, n.m.
Domaine : Chimie.
Définition : Entité moléculaire possédant un ou plusieurs électrons non appariés, dits aussi « célibataires ».
Note :
1. Dans une formule, l'électron non apparié est représenté par un point placé en exposant à droite du symbole de l'élément ou du groupe (exemple : CH3.).
2. Il est recommandé de ne plus utiliser l'ancienne désignation de « radical libre ».
3. En nomenclature, il est recommandé d'utiliser le terme « groupe » ou « substituant » pour désigner une fraction hydrocarbonée d'une molécule, de préférence à « radical », employé à l'origine.
Voir aussi : entité moléculaire, formule développée.
Équivalent étranger : radical.
radicalaire, adj.
Domaine : Chimie.
Définition : Se dit de toute entité moléculaire, ou espèce chimique, ayant les propriétés d'un radical, ainsi que de toute réaction qui met en jeu un radical.
Voir aussi : entité moléculaire, radical, réaction en chaîne.
Équivalent étranger : radical.
réaction chélotrope
Domaine : Chimie.
Définition : Cycloaddition au cours de laquelle les atomes doublement liés situés aux extrémités d'un système conjugué se lient à un seul atome d'un réactif en formant deux nouvelles liaisons simples.
Note :
1. Du grec khélé, « pince » ; ch se prononce k.
2. On trouve également « chélétrope ».
3. Un exemple d'une telle réaction est l'addition au butadiène du dioxyde de soufre, lequel se lie par l'atome de soufre aux atomes de carbone terminaux du diène.
4. La réaction inverse est appelée « élimination chélotrope ».
Voir aussi : conjugaison.
Équivalent étranger : cheletropic reaction, chelotropic reaction.
réaction électrocyclique
Domaine : Chimie.
Définition : Réarrangement moléculaire qui comporte la formation d'une liaison simple entre les extrémités d'un système linéaire et totalement conjugué ainsi qu'une diminution d'une unité du nombre de doubles liaisons ; le réarrangement inverse s'accompagne de la disparition d'une liaison simple ainsi que d'une augmentation d'une unité du nombre de doubles liaisons.
Note : On peut citer comme exemple d'une telle réaction la conversion de l'hexa-1,3,5-triène en cyclohexa-1,3-diène ou l'inverse.
Voir aussi : conjugaison, réaction péricyclique.
Équivalent étranger : electrocyclic reaction.
réaction élémentaire
Domaine : Chimie.
Définition : Réaction chimique dans laquelle aucun intermédiaire réactionnel n'intervient au niveau moléculaire.
Équivalent étranger : elementary reaction.
réaction en chaîne
Domaine : Chimie.
Définition : Réaction complexe au cours de laquelle un ou plusieurs intermédiaires réactionnels, qui sont souvent des radicaux, sont continuellement régénérés par la répétition d'un cycle d'étapes élémentaires, dites « étapes de propagation ».
Note : La réaction comporte également une étape initiale, dite « d'amorçage », et une étape finale, dite « de terminaison ».
Voir aussi : radical, réaction élémentaire.
Équivalent étranger : chain reaction.
réaction péricyclique
Domaine : Chimie.
Définition : Réaction chimique dans laquelle une réorganisation des liaisons passe par un ensemble cyclique d'atomes.
Note : Ce terme désigne des processus variés, en particulier les réactions électrocycliques et les réarrangements sigmatropiques.
Voir aussi : réaction électrocyclique, réarrangement sigma-tropique.
Équivalent étranger : pericyclic reaction.
réarrangement dégénéré
Domaine : Chimie.
Définition : Réarrangement limité à un échange de liaisons interatomiques dans la molécule, sans modification des positions relatives des atomes.
Note : Un tel réarrangement peut être détecté par marquage isotopique ou par des techniques de résonance magnétique dynamique.
Voir aussi : entité fluctuante, tautomérie de valence.
Équivalent étranger : degenerate rearrangement.
réarrangement sigmatropique
Domaine : Chimie.
Définition : Réarrangement moléculaire qui implique dans les espèces réagissantes à la fois la formation d'une nouvelle liaison simple entre atomes non liés et la coupure d'une liaison simple préexistante.
Note : Habituellement, la localisation des doubles liaisons est modifiée, mais le nombre total de liaisons doubles et simples reste inchangé.
Voir aussi : réaction péricyclique, réarrangement dégénéré.
Équivalent étranger : sigmatropic rearrangement.
résonance, n.f.
Domaine : Chimie.
Définition : Méthode ayant pour objet de décrire mathématiquement la répartition des électrons dans une entité moléculaire à liaisons délocalisées par une combinaison des répartitions électroniques dans des structures hypothétiques à liaisons localisées.
Note :
1. Le terme « résonance » est maintenant plus utilisé que le terme « mésomérie », qui se réfère à la méthode de traitement des systèmes délocalisés utilisée à l'origine.
2. La différence entre l'énergie de l'entité réelle et celle de la plus stable des structures hypothétiques à liaisons localisées est appelée « énergie de résonance ».
Voir aussi : conjugaison, hyperconjugaison, mésomérie.
Équivalent étranger : resonance.
solvolyse, n.f.
Domaine : Chimie.
Définition : Réaction d'un solvant, ou d'un ion dérivé du solvant, avec un soluté, au cours de laquelle une liaison au moins du soluté est rompue.
Note : On emploie plus spécifiquement ce terme pour désigner des réactions dans lesquelles le solvant, ou une espèce qui en dérive, intervient comme nucléophile.
Voir aussi : nucléophile.
Équivalent étranger : solvolysis.
structure de Lewis
Domaine : Chimie.
Voir : formule de Lewis.
structure limite
Domaine : Chimie.
Définition : Structure purement formelle ne contenant que des liaisons localisées, simples, doubles ou triples, covalentes ou ioniques, utilisée dans la représentation de la distribution électronique d'une entité moléculaire.
Note : Les structures limites ont été désignées dans certains cas par l'expression « forme canonique » (en anglais : canonical form).
Voir aussi : mésomérie, résonance.
Équivalent étranger : contributing structure.
superacide, n.m.
Domaine : Chimie.
Définition : Espèce chimique, ou mélange d'espèces chimiques, d'acidité élevée, supérieure à celle de l'acide sulfurique pur.
Voir aussi : acide de Brønsted, acide de Lewis, base de Lewis.
Équivalent étranger : superacid.
supramoléculaire, adj.
Domaine : Chimie.
Définition : Qualifie la branche de la chimie qui traite des systèmes comportant deux ou plusieurs entités moléculaires organisées et maintenues ensemble par des interactions intermoléculaires non covalentes.
Note : De tels ensembles peuvent être qualifiés de « supramolécules ».
Équivalent étranger : supramolecular.
supramolécule, n.f.
Domaine : Chimie.
Définition : Ensemble comportant deux ou plusieurs entités moléculaires organisées et maintenues ensemble par des interactions intermoléculaires non covalentes.
Équivalent étranger : supramolecule.
tautomérie de valence
Domaine : Chimie.
Définition : Isomérisation ou réarrangement dégénéré, simple et généralement rapide, comportant la formation ou la rupture de liaisons simples ou doubles, sans migration d'atomes ou de groupes d'atomes.
Note : Par exemple, le bicyclopentène est un tautomère de valence du cyclopenta-1,3-diène.
Voir aussi : entité fluctuante, réarrangement dégénéré.
Équivalent étranger : valence tautomerism.
zwitterion, n.m.
Domaine : Chimie.
Définition : Composé neutre possédant en nombre égal des charges électriques formelles d'une unité et de signes opposés.
Note :
1. De l'allemand Zwitter, « hermaphrodite » ; l'expression « ion hermaphrodite » a d'ailleurs été anciennement utilisée pour désigner ce type de composé.
2. L'usage de ce terme est généralement restreint aux composés portant des charges sur des atomes qui ne sont pas adjacents.
Équivalent étranger : zwitterion.
II. - Table d'équivalence
A. - Termes étrangers
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 233 du 08/10/2003 page 17211 à 17216
B. - Termes français
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 233 du 08/10/2003 page 17211 à 17216